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Textes et Paroles |
J'y vois que dalle ça
pisse sur le pare-brise et la pédale de frein
Déjà cent bornes sur cette nationale la plaine est morne j'ai faim
L'autoradio qui joue une rengaine je l'abandonne au refrain
Elle qui m'attend faut que j'aille plus vite et toujours ce temps de chien
Elle qui m'attend faut que j'aille plus vite et toujours ce temps de chien
Je m'abandonne à de sombres rêveries il y a le sommeil qui vient
Mais c'est Noël les cafés sont fermés je maudis les chrétiens
Dans la pénombre je croise des monstres en ferraille leurs phares m'aveuglent en
plein
Elle qui m'attend faut que j'aille plus vite et toujours ce temps de chien
Elle qui m'attend faut que j'aille plus vite et toujours ce temps de chien
Je vais lui dire que ce n'est plus possible faut en finir et point
Quatre ans que cela dure même lit même appart. Mais je ne suis plus sûr de rien
Une côte tant pis et je double en troisième le camion surgit.putain !
Salut la mort je n'attendais pas là et tu m'as pris corps et biens
Salut la mort je n'attendais pas là et tu m'as pris corps et biens
La mer va dehors la mer
va dedans
Touche le petit poisson qui nage dans la mer
C'est vrai tu sais
La mer c'est bleu et les poissons sont verts
La mer c'est bleu et les poissons sont verts
C'est vrai c'est un fait
Et tout le monde va à la plage parce qu'il est bien joli
Et tout le monde s'amuse bien à la plage
La mer c'est bleu et les poissons sont verts
La mer c'est bleu et les éléphants sont gris
Mais qu'est ce qu'il y a des éléphants ici
Les éléphants ils vont ils vont à la plage
Les éléphants ils vont ils vont dans la mer
Les éléphants ont des vacances comme tout le monde
Les éléphants ils montent dans le bateau
Ca ne marche pas c'est trop petit
Les éléphants tombent dans la mer
Les éléphants ils nagent jusqu'à la plage
Les éléphants ils nagent jusqu'à la plage
Les éléphants ils sont sauvés
Ils sont à table ils ne
mangent pas
Ils ne sont pas dans leur assiette
Et leur assiette se tient toute droite
Verticalement derrière leur tête
Vous allez voir ce que vous allez voir
Une femme nue nage dans la mer
Un homme barbu marche sur l'eau
Où est la merveille des merveilles
Le miracle annoncé plus haut
Vous allez voir ce que vous allez voir
Lundi matin, réveil
grognon, angoisse, appréhension à l'idée de passer une
journée à la con. Séjour aux chiottes pour une première miction et les
matinales ablutions, café, tartine, journal, transport avec le commun des cons,
et puis c'est le boulot, la soumission, l'asservissement par la fonction.
Midi, bouffe avec les collègues et de navrantes discussions : ça cause bagnoles,
jardinage et gros nichons. Et puis c'est café-clope, destination défécation.
L'après-midi, le temps paraît toujours plus long : chaleur, sommeil, intense
sudation, ah si seulement il y avait la climatisation.
Cinq heures, récréation : « patron, un demi pour désaltération ! », j'aurais
aimé être vendredi pour me reprendre une petite pression, mais ce soir, pas
question : l'alcool doit être une fête, pas une obligation. Retour en bus,
supermarché Champion et les chaussons dans la maison, c'est l'heure de la
télévision. D'abord des jeux, et les informations et puis, c'est la
consternation : encore un film avec Charles Bronson.
Deux heures plus tard, la rémission, la fatigue l'emporte comme le veut la
tradition, et l'on quitte ses chaussons. Dernier pipi, au lit pour une rapide
masturbation, sans joie c'est l 'éjaculation, puis l'attente du sommeil, de la
libération.
Dernier pipi, au lit pour une rapide masturbation, sans joie c'est
l'éjaculation, puis l'attente du sommeil, de la libération. Qui a parlé
d'aliénation ? Qui a parlé d'aliénation ?
Il y a dans ma paroisse
un vieux curé plutôt luron
Le soir dans les bars il picole jusqu'à ce qu'il soit rond
Il joue même aux fléchettes sur la statue en bois du christ
Au moins lui on ne peut pas le soupçonner d'être intégriste
Y'a plus de clergé.Y'a plus de clergé.
Y'a plus de clergé.Y'a plus de clergé.
Sur le pas de la porte Madame Michu m'aborde l'air entendu
Pour m'annoncer que le voisin du dessus il est cocu
Moi je lui ai dit Madame Michu je vous jure que ce n'est pas moi
Dans un soupir elle m'a confié que c'était l'homme de foi
Un beau matin ce fut l'affolement dans la paroisse
Quelqu'un avait pillé les troncs c'était vraiment l'angoisse
On sut plus tard que c'était le curé le plus fun de France
Qui fit coup double en s'adjugeant la prime d'assurance
Mais l'église toute puissante mit fin aux frasques du curé
Par souci de l'ordre moral on l'a excommunié
L'élu de dieu qui le remplace a l'air bien plus austère
Mais qui sait à quels vices il s'adonne dans son presbytère
On l'appelle Angélique le
petit personnage
Qui finissait en nage au bras de Monsieur Hic
On l'appelle Angélique elle faisait pas son age
Et pissait dans sa cage d'un jet acousmatique
Dans le taxi théâtre Monsieur Hic s'excita
D'un geste maladroit Angélique le piqua
Le sang d'un comédien c'est plutôt bon ça tiens
Angélique en esthète de ce met se délecte
Et elle se met en tête de pomper tout Virgile
De vider de son sang la prose du vieux sénile
Même Ulysse se souvient de ce sombre destin
Écrasé par les mains d'un con de comédien
C'est toute ratatinée que finit Angélique
Un personnage clé du théâtre classique
Au cimetière des histoires vous irez la voir
Angélique se piquait d'être fort bien dardée
Je l'ai rencontré dans
les toilettes
Et on a fait un brin de causette
Elle m'a dit qu'elle s'appelait Josette
J'étais fasciné par ses couettes
Elle doit peser plus du quintal
Mais moi je l'aime et c'est le principal
Je suis amoureux d'une grosse à lunette
Je l'ai rencontré au fond des toilettes
Fou d'amour pour un tas de saindoux
Ce qui prouve bien que je n'ai aucun goût
De jolies filles me courent après
Mais elles n'ont pas les mêmes attraits
Son corps tout mou et tout gluant
Me donne des frissons dans les dents
Cent kilogrammes de sensualité
Voilà ce qu'il faut pour me faire bander
Parfois je me dis que je me détruis
En vivant avec cette truie
Avec les potes je lui la risée
Tant est si bien que je suis tenté
Tenté de la laisser tomber
Mais je n'ai jamais pu m'y résigner
Ecoutez braves gens cette
valse mineure
C'est l'histoire de Jean un tourneur-fraiseur
Un beau matin d'octobre il fut renvoyé
Par le contremaître il s'était syndiqué
Il a dilapidé tous ses derniers deniers
Au bistrot d'à côté il est rentré bourré
Ses six enfants pleuraient et sa femme l'a viré
C'est sans un sou en poche que Jean a fait la cloche
Fini les folles virées avec la Ginette
Qu'il emmenait guincher dans les petites guinguettes
Et finies les belotes avec les bons copains
La serveuse que l'on pelote et le blanc petit vin
On peut maintenant le trouver dans les bas-fonds de Paname
Le pauvre homme a perdu plus de trente kilogrammes
Il fait l'aumône aux dames de petite vertu
Mais un jour un julot lui tombera dessus
Jeunes gens insouciants vous qui m'écoutez
Prenez du bon temps il faut en profiter
Mais faites bien attention à votre liberté
Car l'histoire de Jean pourrait vous arriver